Revue de presse achats – Mai 2022

Le pouvoir de marché des GAFAM est tel que les initiatives politiques se multiplient pour tenter de rééquilibrer un tant soit peu le jeu de la concurrence. Les lignes commencent à bouger.

La sélection de ce mois fait également la part belle aux sujets de stratégie et de management des risques. Jusqu’où sommes-nous prêts à assumer notre vulnérabilité ? Bonne lecture.

Les bases du métier achat

• Les coûts et les prix expliqués par Emmanuel Combe.
• Comment préparer une négociation : le point de vue d’un avocat.

Offre et demande

• Pétrole : allié de la Russie, l’OPEP rechigne à augmenter sa production malgré les demandes insistantes des pays consommateurs, du fait de prévisions de demande en baisse. Même si l’alliance n’arrive pas à atteindre ses quotas, la cohésion de l’OPEP+ prime.
• Le Washington Post révèle comment Mallinckrodt Pharmaceuticals, le principal producteur d’opioïdes pharmaceutiques américain, a dopé ses ventes malgré l’épidémie d’overdoses qui en a résulté.
• A rebours d’une tendance baissière à long terme des coûts de production de l’électricité éolienne et photovoltaïque, l’inflation actuelle frappe aussi l’énergie verte.

Stratégie et management des risques

• Face à l’inflation, 5 axes stratégiques pour nos approvisionnements.
• Certains fournisseurs systémiques sont incontournables. Plutôt que de s’échiner à se désengager, ne vaut-il pas mieux apprendre à vivre avec le monde tel qu’il est ? Une stratégie audacieuse autant que robuste.
• Assumer la vulnérabilité face à l’incertitude : l’art d’éviter une débauche de moyens pour contrer des menaces obsolètes.
• Ce n’est pas seulement une question d’efficacité économique : automatisation et meilleur partage d’information sont deux clés stratégiques de management des risques d’approvisionnement.
• Les bonnes pratiques pour gérer les fuites de données émanant d’un sous-traitant.

Concurrence et politique

• Aux Etats-Unis, la nomination d’Alvaro Bedoya comme cinquième commissaire de la FTC (autorité américaine de la concurrence), paralysée depuis des mois, devrait lui redonner une capacité d’action. Les GAFAM peuvent s’attendre à une politique antitrust plus agressive.
• En particulier, les abus de position dominante de Google dans la publicité sont visés par la proposition législative de “Competition and Transparency in Digital Advertising Act”.
• C’est une des conséquences du Brexit : le Royaume-Uni estime au contraire qu’il est urgent d’attendre avant de renforcer les pouvoirs de régulation numérique.
• Le Bundeskartellamt (autorité de la concurrence allemande) considère désormais que Meta est d’une « importance capitale pour la concurrence sur les marchés », au même titre qu’Alphabet, ce qui lui permet de renforcer ses pouvoirs de contrôle.

GAFAM et abus de position dominante

• La CMA (autorité de la concurrence britannique) vient d’ouvrir une enquête contre Google pour abus de position dominante dans la publicité.
• Avec le paiement sans contact, la Commission Européenne ouvre un nouveau front contre Apple. Plus largement, Apple se heurte directement  aux orientations antitrust de l’Union Européenne.
• L’Autorité de la concurrence française lance une enquête sur les pratiques de Amazon, Google et Microsoft dans le Cloud, notamment de ventes liées et de “crédits cloud” gratuits. Microsoft a déjà modifié les conditions de ses offres pour tenter d’échapper aux poursuites.

Concurrence et concentration

• La stratégie du fait accompli, alias “gun jumping”, ne passe plus. Au Maroc, le suisse Sika vient de se faire condamner pour défaut de notification d’un projet de concentration économique.
• L’Autorité de la concurrence française enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de SAP, à la demande du CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises).

Indemnisation des victimes d’une entente

• Condamnés pour entente en 2014 par la Commission Européenne, les principaux fabricants de cables électriques sont maintenant poursuivis en nom collectif au Royaume-Uni pour indemniser le préjudice des consommateurs, indirectement impactés par un surcoût d’infrastructure.
• En Allemagne en revanche, la plainte du réseau logitique Elvis en dommages et intérêts n’a pas abouti au motif que ce réseau ne possède pas de flotte propre. Une décision sur la forme plus que sur le fond.

Merci une fois encore pour vos partages d’articles et de sources d’inspiration. Et rendez-vous le mois prochain !