Maturité achats : et si on s’inspirait des PME ?

Qu’il est facile de prendre de haut les petites entreprises en matière d’achats ! Sans professionnels dédiés, sans processus ni systèmes d’information spécifiques, les PME sont présumées évoluer au niveau zéro de la maturité achats.

Et pourtant, à y regarder de plus près, on y trouve plus souvent qu’on ne croit des relations fournisseurs dont rêveraient les organisations achats les plus en pointe.

La fonction achats est réservée aux entreprises d’une certaine taille. Classiquement, c’est à partir d’une centaine de personnes qu’une structure se dote d’un service achats professionnel. Mais quand on sait le poids des achats dans la performance économique d’une entreprise, peut-on décemment penser que plus de la moitié de l’économie serait au niveau zéro de la maturité achats ?

Certes, pour les plus petites structures, la charge transactionnelle des passations de commandes et de l’approvisionnement peut peser lourd. Fluidifier ces tâches chronophages (premier niveau de maturité) est un préalable avant de pouvoir analyser la dépense et la concevoir en coût complet. En l’absence de ce socle de documentation et de données, il est loisible de penser que les échelons suivants leur sont inaccessibles.

Or, dans les faits, ces petites structures me surprennent jour après jour par leur efficacité et la qualité de leur écosystème amont. Leur secret ? Demandez aux grandes entreprises ce dont elles rêvent en matière de maturité achats, et vous obtiendrez peut-être quelques éléments de réponse… :

  • Une direction générale qui s’intéresse aux achats, qui en comprend les enjeux et leur contribution à la réussite de l’entreprise.

  • Des fournisseurs (souvent locaux) que l’on connaît extrêmement bien, qui comprennent et prennent en compte nos besoins dans toutes leurs dimensions.

  • Des relations fournisseurs de qualité, construites autour de relations humaines, colonne vertébrale qui précède la relation économique.

  • Une communauté de destin identifiée et assumée avec certains partenaires naturels.

  • La réactivité d’interlocuteurs polyvalents qui communiquent facilement avec les différents services de l’entreprise.

  • L’agilité que procurent les faibles volumes pour se faufiler dans les interstices d’un planning surchargé.

  • Le plaisir de surmonter main dans la main les défis technologiques et commerciaux.

Pour les grosses machines que sont les plus grandes entreprises, ce paradis perdu risque bien de rester durablement inaccessible. Une source d’inspiration, pourquoi pas ?

Pour les PME au contraire, au rythme où se développent et se démocratisent les outils achats accessibles au plus grand nombre, le retard de maturité pourraît bien se résorber. Il y a de bonnes raisons d’espérer !

 
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