Champagne !

Champagne2015 a été une année exceptionnelle. Tous les indicateurs ou presque sont dans le vert, et les objectifs de réduction des coûts ont été de loin dépassés. Il va falloir fêter ça !

Or, force est de constater qu’il n’est pas simple de trouver avec qui célébrer ces « savings » dont nous ne sommes pas peu fiers.

Avec nos fournisseurs ? Certes, ils offrent volontiers le champagne, mais de là à partager notre enthousiasme pour la déflation…

Avec la production ? Nos succès ont l’arrière-goût amer d’une victoire à la Pyrrhus : « Vous n’allez pas pouvoir continuer à pressurer les fournisseurs éternellement. D’ailleurs, il faudrait voir à pas abuser : ils commencent à se plaindre. Ils vont finir par nous claquer dans les doigts. »

Avec la direction ? L’agacement n’est jamais très loin : « Avez-vous à ce point besoin de justifier vos salaires ? ». Ce n’est pourtant pas la question ! Les acheteurs ne coûtent évidemment qu’une part minime de ce qu’ils rapportent.

Avec les actionnaires, les financiers ? Nos résultats sentent le réchauffé. Et puis ils ne manqueront pas de nous le rappeler : « une performance passée ne préfigure pas des résultats à venir ». C’est vrai qu’il va falloir à nouveau se surpasser l’an prochain.

Alors mieux vaut faire profil bas sur ces « savings » anxiogènes. Cherchons plutôt d’autres succès plus euphorisants à partager. Regardons autour de nous ! Le sel des belles victoires collectives, c’est d’inspirer l’action. C’est de parler d’avenir, fût-il incertain : un nouveau client, une nouvelle machine, un lancement de produit, une certification, une innovation…

Un partenariat ?

Chronique parue dans La revue de l’acheteur N°420 – 12/2015

 
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