Extrait de “Acheteur – Vendeur, une relation érotique“.
“Avez-vous travaillé dans les pays communistes avant le lever du rideau ? On peut regretter l’ordre passé et la mafia présente, mais tous ceux qui ont connu savent que la vie sociale avait quelque chose de triste et terne, même chez les jeunes dans leurs centres culturels ad hoc.
Ce n’était pas à cause de la pression policière sur la vie privée, beaucoup moins lourde qu’on le raconte : ce qu’il y manquait, c’est le mouvement des vendeurs, des V.R.P., de tous ceux qui développent le combat pour exiger de leur maison de meilleurs produits et les pousser chez plus de clients.
Il y manquait la CONCURRENCE.
La planification peut-elle suppléer la concurrence ? Des économistes le pensent, mais la rue, la vie sociale, démontrent l’amputation d’une société castrée de la proportion naturelle des vrais vendeurs : ceux-ci sont non pas des rouages, mais le ferment de la population vivante.
Avec quel poids le regard des femmes russes ou polonaises disait la différence de nature ressentie d’instinct entre le rouage qu’était leur père, leur mari, leur fils, et nos vendeurs en tournée chez eux…
Solidaire et autonome, le vendeur est l’homme libre de notre société, le témoin de sa liberté.
Une sorte de chevalier des temps modernes qui va, livrant pour sa maison de singuliers combats. L’adversaire n’y sera pas toujours noble. Votre épée ne s’appelle pas Durandal, mais intelligence. Votre destrier s’appelle e-mail, téléphone, visites.
Votre armure s’appelle finesse.
En lice !”
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