« Euh… mon métier ? » Sourire gêné de mon voisin de table, qui finit par confesser : « Je fais un sale boulot. Personne ne comprend vraiment ce que je fais, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Vous comprenez : je suis acheteur. » J’ai appris à croire sur parole ceux qui disent du mal d’eux-même…
S’il est un indicateur fiable de la santé d’un service achats, c’est bien la fierté de ceux qui y contribuent.
Quand je vois des acheteurs fiers de leur job, et pas seulement de leurs savings, fiers d’eux-même, de leurs combats, des défis surmontés avec les fournisseurs, fiers du projet et des ambitions de « leur » entreprise, fiers de leur contribution à ses succès ;
Quand je vois des chefs fiers de leurs équipes, fiers de faire grandir et de voir s’épanouir les talents ceux dont ils ont la responsabilité ; quand je vois des équipes fières de leur chef ;
Quand je vois des fournisseurs fiers d’être à la hauteur de l’exigence de ces acheteurs qui ne les ménagent guère ;
Alors je sais que la performance est là, quoiqu’en disent les KPI. La valeur de ces hommes se résume-t-elle aux tristes chiffres du reporting ?
Ces hommes-là sont capables d’obtenir bien davantage que ce qui est couché sur le papier, de dépasser les nécessaires relations marchandes ou contractuelles, de mener chacun à exprimer tout son potentiel.
Pour aller loin !
Chronique parue dans La revue de l’acheteur N°407- 9/2014