Acheter mieux que nos concurrents

WinnerTous les sportifs vous le diront : la pire des médailles est la médaille d’argent. Si être sur le podium est jubilatoire pour le troisième, la deuxième marche génère une frustration écrasante, l’ombre du vainqueur s’ajoutant à un cruel constat d’échec. Dans nos affaires également, la seconde place est terrible. Vae victis !

Lorsque se pose la question de la performance aux achats, il est bon de garder cette image à l’esprit. Peu importent les indicateurs retenus, nos résultats n’ont de sens que s’ils sont meilleurs que ceux de nos concurrents. L’efficacité de notre action aura pour seul juge de paix la prospérité de l’entreprise : une victoire collective.

Mais alors en pratique, comment faire ? Mesurer notre propre performance achats est déjà un art délicat. La comparer à celle de mes concurrents est totalement illusoire et irréaliste : quand bien même leur système de mesure serait similaire, l’information est confidentielle (gare à la désinformation…). Nous sommes donc condamnés à avancer à l’aveuglette, constamment dans le brouillard.

Faut-il pour autant renoncer à quantifier notre action ? Certainement pas ! Tel un sportif qui suit sa progression à l’entraînement pour aborder en confiance la compétition, nous avons besoin de repères pour jalonner nos progrès, pour piloter notre montée en compétence : des indicateurs simples et mesurables de notre efficacité.

L’erreur serait d’y voir (et de revendiquer) une performance absolue. Notre progression ne peut être que relative : s’efforcer de faire mieux qu’hier… en espérant préparer les succès de demain.

Chronique parue dans La revue de l’acheteur N°413- 04/2015

 
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