Merci, patron !

Je ne compte plus les témoignages de dirigeants ou de recruteurs perplexes face à l’attitude des jeunes générations. De nouvelles libertés bousculent l’ordre établi. L’exercice de l’autorité se trouve, à l’instar d’autres citadelles du conservatisme, cruellement remis en cause. Tant mieux !

Loin de moi l’idée que nos sociétés n’ont plus besoin de chefs, bien au contraire. Notre monde a plus que jamais soif de leaders. J’en veux pour preuve la recrudescence de fanatismes en tous genres.

Ce changement de nature du rapport de subordination n’est ni un manque de respect ni une impertinence, mais une exigence salutaire qui nous ramène à l’essentiel.

Avec Laurence J. Peter, nous savions que confier le pouvoir selon l’ancienneté ou l’expertise est une impasse : le chef n’a pas à être le meilleur ouvrier. Diriger demande un certain charisme, un courage, et une énergie loin d’être universels.

“Pourquoi nous battrons-nous ?”

La marque d’un grand leader a toujours été la capacité à inspirer l’action, à activer les ressorts profonds du dévouement.

Cet homme visionnaire, bienveillant et exigeant, rayonnant d’une confiance communicative, se reconnaît aussi à une qualité rare : il sait s’entourer de collaborateurs plus forts que lui.

Inspirer l’action, susciter le dévouement et déléguer à qui sait mieux faire : n’est-ce pas là la quintessence de notre métier d’acheteur ?

 Chronique parue dans La revue de l’acheteur N°416 – 08/2015

 
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