L’intendance suivra !

Le métier achats est – par essence – stratégique. On ne soulignera jamais assez l’impact décisif de la fonction achats sur la performance globale. Ses effets, toujours délicats à revendiquer, sont essentiels. Alors, oui : l’avenir est à la stratégie. Pour le reste, soyons confiants, à l’instar du Général : « L’intendance suivra ! ».

Mais la pente est glissante. Difficile ne pas succomber aux Sirènes de l’élévation stratégique, qui flatte l’intellect (et l’ego…) ? « Vive le partenariat ! Au diable ces contestables (et inconfortables) obligations de résultats ! Nous ne sommes pas de vulgaires cost killers… »

Eh bien si ! Notre métier achats est – par nature – opérationnel. Avant toute chose, nos objectifs sont la réduction des coûts d’une part, et la satisfaction des besoins (très concrets !) de la production d’autre part. Inutile de chercher la sophistication sans cette base-là.

C’est ici que l’excellence opérationnelle prend tout son sens. Mais pas seulement pour s’inscrire dans l’air du temps et faire des achats à la sauce « Lean ». Et bien au-delà de l’optimisation des processus.

L’excellence opérationnelle, c’est l’art de piloter nos ressources externes (dont le poids ne cesse d’augmenter) avec autant d’exigence, de professionnalisme et de rigueur que nos propres équipes ; de prendre en main et motiver nos fournisseurs ; de révéler leurs talents et les mener vers des succès partagés.

Une affaire d’hommes !

Chronique parue dans La revue de l’acheteur N°406- 8/2014