Ca ne va pas être facile…

OptimistanJe suis un éternel optimiste ! Cela surprend bien souvent mes interlocuteurs, pour qui le métier d’acheteur renvoie une toute autre image. Insatisfait chronique, rabat-joie, désabusé, voire cynique, l’acheteur semble à même de refroidir les ardeurs du plus enjoué des vendeurs, à désenchanter son enthousiasme. Notre quotidien ne consiste-t-il pas à dire non du matin au soir ? (« Peut-être » est déjà presque un « oui »…)

C’est un écueil avéré dans une carrière d’acheteur que de développer ce tempérament négatif, et de finir par y prendre goût. C’est même assez contagieux, et assurément mauvais pour la santé (de l’homme, et de l’entreprise).

C’est un autre danger de voir la vie en rose, le verre toujours à moitié plein. Danger mortel quand l’acheteur se love dans une trop confortable fidélité, au nom du « partenariat stratégique ».

Alors quel est cet optimisme ?

C’est avant tout un optimisme de but : refuser la résignation et l’immobilisme. Voir loin et partager une confiance en l’avenir, un rêve. Si le rôle de tout entrepreneur est de mobiliser vers un objectif, celui de l’acheteur est d’en montrer la voie aux fournisseurs.

C’est aussi un optimisme réaliste quant au chemin : on va y arriver, mais ça ne va pas être facile ! A nous d’imaginer tous les scénarios négatifs, d’évaluer les risques, de prévoir le pire,… pour mieux en sortir. Pour permettre à chacun de nos fournisseurs d’exprimer le meilleur de son talent. Et gagner ensemble.

Chronique parue dans La revue de l’acheteur N°408- 10/2014

 
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