Free to run

Gaz à tous les Etages«Voilà une idée de génie ! Avec ça, on va cartonner ! » Quand l’étincelle parvient à enflammer l’enthousiasme, c’est magnifique.

Mais curieusement, lorsque le rêve devient réalité se produit une mystérieuse alchimie, redoutable et quasiment universelle : la transmutation du projet en… usine à gaz.

Le constat est amer autant que classique : « Un projet prend toujours plus de temps, coûte plus cher et rapporte moins que prévu». Nos projets d’externalisation n’échappent pas à la règle. L’analyse « make or buy » a beau être limpide et sans appel, elle tient rarement toutes ses promesses.

La cause ? La rencontre de notre perfectionnisme avec un territoire vierge offert par le «buy», libéré des scléroses du «make». L’acheteur mettra un point d’honneur à obtenir toujours plus, à extorquer toutes sortes de sophistications, de sur-qualités, et à imposer au fournisseur une inflation de moyens dans une débauche de processus chronophages, jusqu’à asphyxier la poule aux œufs d’or.

Or, au contraire, “la perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer”. Saint-Exupéry nous invitait ainsi à l’épure, au minimalisme. Aujourd’hui, le concept se nomme «Lean management», voire «Slow management», mais l’idée maîtresse reste la même : aidons notre fournisseur à concentrer ses forces sur l’essentiel, et à travailler l’esprit libre. Comme un marathonien, il doit pouvoir se vider la tête pour n’avoir plus que ce seul objectif en ligne de mire : donner le meilleur de lui-même.

 
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